Henri Chapron

by Dominique Pagneux 

[Cher lecteur, la traduction française de cette critique se trouve en bas de la page.] 

(French) With more than 40 books to his name, Dominique Pagneux is one of the most famous and most prolific French automotive writers. He’s an authority on most French makes and he’s also a car expert with auction houses. His work on Chapron is the most complete published to date and it gives a thorough insight into the most important French coachmaker of the postwar era.

The structure of this book is very neat and tidy. The first 50 pages present the history of “La Carrosserie Chapron” from its early days in 1919 to the end in 1986. Originally Henri Chapron was a saddlemaker and upholsterer who learnt the ropes of the trade by hiring himself out all over France from the age of 13. At 32 he started his own business in Neuilly with a substantial help from his three sisters. Within 10 years he was building bodies for the most prestigious marques, culminating in 1935 with a contract with Delahaye. After WWII, he converted and improved more mundane car makes to survive and these dire straits were followed by a somewhat more comfortable episode in cooperation with Salmson, and then Citroën, whose DS model Chapron turned into cabriolets or coupes that have now become very much coveted—and very much overpriced! A few Citroën SM and CX were also reworked. Chapron eventually became the official coachmaker of the French Presidents. He was also to build the last two Hooper Rolls-Royce Phantom V (to Osmond Rivers designs) that had been ordered before the closure of the English firm. Henri Chapron died in 1978, aged 92, but his widow was to continue his work until 1986, mostly doing maintenance and restoration work on classic cars as well as doing bespoke conversions on standard models.

The second part of the book consists of some 25 pages of accounts written by people who knew Henri Chapron well, such as his daughter, his chief mechanic, his photographer, his secretary, car historians, etc. This adds both a human dimension and a larger frame of reference to Pagneux’s point of view.

The next hundred pages present examples of 24 of the marques on which Chapron erected bodies: Austin, Ballot, Cadillac, Chenard & Walcker, Citroën, Delage, Delahaye, Grégoire-Sport, Hispano-Suiza, Hotchkiss, Laffly, Mathis, Monica, Packard, Panhard & Levassor, Peugeot, Renault, Rolls-Royce, Rover, Salmson, Simca, Talbot, Talbot-Chrysler, Tracta. This chapter is illustrated with both modern color photographs and period pictures in black & white, as well as period coacbuilder’s photos.

Thanks to thorough research work the text really goes into detail, not the kind of spiceless comments usually found in coffee-table books. This one is aimed at all the lovers of French coachwork, at the car enthusiasts who want to become knowledgeable in this fascinating subject. I wish the archives of Kellner, Vanvooren, Binder, Saoutchik, etc. had not been lost or scattered so that Dominique Pagneux could be writing similarly good books about them as well.

I like to have an index at the end of books, especially when the amount of information is as huge as is the case here. But, it almost seems to be a tradition in French books that there is none, and this is my only criticism with regard to this excellent publication. If you have an interest in French automobiles, you can hardly profess to that without having this book on your shelf. Don’t let the French-only text stop you; the hundreds of photos speak for themselves and are alone worth the price.

 

Copyright 2011, André Blaize (speedreaders.info).

Henri Chapron
by Dominique Pagneux
Editions ETAI (Sept. 1, 2002)
190 pages, 355 b/w & color illustrations, hardcover
List Price: $55/€42.70
ISBN-13: 978-2726886021

 

Et en français:

Avec plus de 40 ouvrages sur l’automobile, Dominique Pagneux est un des auteurs français les plus connus et les plus prolifiques. Il fait autorité en matière de marques françaises et il est aussi expert auprès des études de ventes aux enchères. Son travail sur Chapron est le plus complet jamais publié et il apporte un éclairage très fouillé sur le carrossier le plus important de la France d’après-guerre.

La structure de ce livre est très clairement découpée. Les 50 premières pages présentent l’histoire de la Carrosserie Chapron, depuis sa création en 1919 jusqu’à sa fermeture en 1986. A l’origine, Henri Chapron était sellier-bourrelier et il a commencé son apprentissage à l’âge de 13 ans en faisant le Tour de France des Compagnons. A 32 ans il se mit à son compte à Neuilly grâce à l’aide financière de ses trois sœurs. En moins de 10 ans, il construisait des carrosseries sur les châssis des marques les plus prestigieuses, culminant en 1935 par un contrat avec Delahaye. Après la Libération, l’entreprise survécut en transformant des carrosseries plus populaires. Ces temps difficiles furent suivis d’une période plus confortable, en collaboration avec Salmson, puis Citroën, dont le vaisseau amiral était la DS que Chapron transforma en cabriolet ou coupé et qui est très recherchée aujourd’hui, atteignant des cotes souvent surréalistes ! Quelques Citroën SM et CX furent également transformées. Chapron devint même carrossier officiel de l’Elysée. Il construisit aussi les deux dernières Rolls-Royce Phantom V de Hooper (sur des dessins d’Osmond Rivers) qui avaient été commandées juste avant la fermeture de la mythique firme anglaise.

Henri Chapron mourut en 1978 à l’âge de 92 ans, mais sa veuve continua son œuvre en maintenant l’activité du garage jusqu’en 1986, principalement grâce à l’entretien et la réparation de voitures classiques et la transformation sur mesures de modèles standards.

La deuxième partie qui compte environ 25 pages, est composée de souvenirs rapportés par des parents ou proches d’Henri Chapron, comme sa fille, son chef-mécanicien, son photographe, sa secrétaire, des historiens de l’automobile, etc. Ce chapitre élargit le champ du sujet : les carrossiers ne vivaient pas seulement pour leur métier, ils étaient aussi et avant tout des gens avec leurs qualités et leurs défauts. Le fait de rassembler autant de points de vue de personnes qui le connaissaient bien est plein de renseignements et apporte plus d’épaisseur à l’ouvrage que s’il avait été rédigé du seul point de vue de l’auteur.

Les cent pages suivantes recouvrent toutes les marques qui furent habillées par La Carrosserie Chapron : Austin, Ballot, Cadillac, Chenard & Walcker, Citroën, Delage, Delahaye, Grégoire-Sport, Hispano-Suiza, Hotchkiss, Laffly, Mathis, Monica, Packard, Panhard & Levassor, Peugeot, Renault, Rolls-Royce, Rover, Salmson, Simca, Talbot, Talbot-Chrysler, Tracta. Ce chapitre est illustré de photos récentes en couleurs, de photos d’époque en noir et blanc mais aussi de photos officielles « de carrossier ». Le texte n’est pas superficiel, il est le résultat d’un travail de recherche approfondi, évitant les banalités que l’on rencontre trop souvent dans les livres « pour tables de salons » comme disent les anglais. Celui-ci n’en est pas un. Il s’adresse à tous les amoureux de la carrosserie française – amateurs et professionnels et à tous ceux qui veulent sérieusement se documenter sur le sujet. Dommage que les archives de Kellner, Vanvooren, Binder, Saoutchik, etc. aient été perdues ou dispersées, j’imagine bien ce que Dominique Pagneux aurait pu en faire !

En général j’aime bien avoir un index à la fin des livres, surtout lorsque la masse d’informations est très fournie, comme c’est le cas ici. Mais, comme cela semble être une habitude dans le monde de l’édition française, il n’y en a point et c’est la seule critique négative que je ferais à cet excellent livre. Si vous portez un intérêt particulier à l’automobile classique française, il me semblerait incongru qu’il soit absent de votre bibliothèque.

 

Copyright 2011, André Blaize (speedreaders.info).

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